Où va-t-on, nom de Dieu ? La terre ne tourne plus rond
Il est temps d’alerter, de jouer du clairon :
Nous marchons sur la tête et allons dans le mur,
On y va, sans cervelle, en forçant sur l’allure.
Autrefois l’eau était abondante et limpide,
Aujourd’hui, nous buvons, en bouteille, ce liquide
Et trouvons ce concept sanitaire et logique ;
Pire encore, nous payons pour cela : c’est tragique.
Autrefois, l’air était pur sans être épuré,
Aujourd’hui, nous filtrons ce gaz pour respirer
Et trouvons qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter ;
Pire encore nous faisons comme si de rien n’était.
Autrefois notre terre offrait des produits riches
Aujourd’hui, on veut plus, on la dope et on triche
Et trouvons naturel de manger sans saveur ;
Pire encore nos fruits et légumes sont sans valeur.
Autrefois les espèces animales foisonnaient
Aujourd’hui, le déclin du vivant a sonné
Et trouvons ce constat triste mais à modérer ;
Pire encore on l’estime gênant, sans intérêt.
Autrefois, la nature était en harmonie
Aujourd’hui, par nos actes, elle est à l’agonie
Et trouvons des excuses de toutes sortes pour ce mal ;
Pire encore, on explique que cela est normal.
Autrefois Dieu chassa, l’homme de son paradis,
Aujourd’hui, c’est l’enfer qui nous donne un crédit
Et trouvons inutile d’implorer à genoux ;
Pire encore nous pensons que le monde est à nous.
Nous adaptons notre environnement à nos besoins sans nous poser trop de questions ou en évitant de nous en poser : l’eau, l’air, la végétation, notre terre, tout est en péril et dans cette chute, il y a l’humanité.